Présentation du catalogue de l'exposition
Par Aref Rayess
Symposium 2000. Le marteau à la main, un haricot vert s'attaque à un bloc carré de marbre blanc. C'est avec curiosité que je regardais Nadine Abou-Zaki, ce tout petit sculpteur, en me demandant comment elle parviendrait à terminer ce bloc. Je suivais avec discrétion l'évolution du travail des participants au symposium quand la miniature de femme réussit à faire parler le cube.
Symposium 2001. Dialogue de deux blocs élancés dans l'espace et la lumière de la montagne de Aley- Souk el Gharb. J'interroge l'artiste sur sa sculpture. Elle répond avec un sourire hésitant : c'est une ascension dans le silence. Et voilà qu'après des mois, ce silence prend parole à travers l'écriture.
Conçues avec sobriété, les sculptures reflètent son esprit et son monde, un monde riche d'une variété de formes géométriques construites et articulées rigoureusement. Elles sont l'expression d'un sens architectural sculptural engageant le spectateur dans un silence égal à celui de l'artiste en æuvre devant la matière brute.
Un talent certain et un avenir prometteur, une production artistique qui dévoile l'intériorité du monde sculptural de cette jeune personne simple comme une plante – plante plutôt qu'haricot vert.